Stardust

 

Stardust Programme : Discovery

Coût : 190 millions de dollars

Poids : 385 kg Longueur : 1,7 mètre

Alimentation : deux panneaux solaires

Equipement : antenne de communication, bouclier de protection, collecteur en aérogel, spectromètre, caméra, capsule de retour

Wild 2

Noyau : 2 km

Masse : 15 milliards de tonnes

 

Stardust : ramasser la poussière d'une comète

Trente ans après l'alunissage d'Apollo 11 et le retour sur Terre de 20 kg de pierres de Lune, une petite sonde américaine nommée Stardust est partie à la recherche de nouveaux échantillons. Sur une comète cette fois-ci. Une comète fossile.

L'objectif de Stardust ("poussière d'étoile" en anglais) est la comète Wild 2. Ce bloc de neige sale a longtemps navigué entre les planètes Jupiter et Uranus. En septembre 1974, l'attraction de Jupiter l'a propulsé sur une nouvelle orbite, située entre Mars et Jupiter, dans une zone suffisament chaude pour qu'elle soit active en permanence avec un taux de dégazage de 300 kg par seconde. L'intérêt de Wild 2 réside dans son ancienneté. Elle s'est formée en même temps que les planètes. Et comme elle ne circule à l'intérieur du système solaire que depuis peu de temps, sa composition est peu altérée. Les particules qui la composent et qui sont libérées chaque fois qu'elle s'approche du Soleil, datent de 4,5 milliards d'années. Les atomes de Wild 2 renferment peut-être les fossiles de la formation des planètes ou, pourquoi pas, quelque substance organique à l'origine de la vie. Certains scientifiques sont persuadés que les comètes ont été la source de l'eau et des substances qui ont permis l'éclosion de la vie sur Terre.

Comment capturer la poussière ?

Les particules s'enfoncent dans l'aérogel sans se désagréger. Après cinq ans de voyage, Stardust va donc plonger dans la chevelure de la comète puis survoler pendant huit minutes son noyau. Pour que la collecte de poussières soit réussie, il faut que cette rencontre s'effectue à très basse vitesse. Stardust volera à 6,1 km/sec, soit dix fois moins vite que la sonde européenne Giotto lors de son survol de la comète Halley en 1986. Le collecteur de poussières qui ressemble à une raquette de tennis carrée, est constitué d'aérogel, agglomérat de microbilles en silicone de très faible densité. Lorsqu'une particule pénètre dans cette espèce d'éponge en verre, elle s'y enfonce en perdant graduellement sa vitesse et ne se désintègre pas. Les responsables de la mission espèrent récolter un millier de grains de taille différente, de plusieurs dizaines à un centième de micromètre. Au total le butin ne pèsera pas plus de... 0,03 g. La mission n'est pas sans risque puisque la sonde doit s'approcher très près de la comète pour recueillir le plus grand nombre possible de particules de poussière. Ce rase-motte permettra également de réaliser de nombreuses mesures avec le spectromètre et d'enregistrer une soixantaine d'images avec des détails de 30 mètres. Avant d'atteindre son principal objectif, Stardust récoltera sur l'envers de son collecteur des poussières interstellaires, vestiges d'étoiles en fin de vie comme les supernovae ou les naines blanches. De quoi glaner quelques informations sur la composition chimique des autres soleils de la Voie lactée. Puis elle reviendra vers la Terre et enverra dans le froid désert de l'Utah, une toute petite capsule contenant un trésor scientifique.

Calendrier :

7 février 1999 : lancement de Stardust et début de la première révolution autour du Soleil.

Février - Mai 2000 : première campagne de collecte de poussières interstellaires.

15 janvier 2001 : Stardust repasse à proximité de la Terre pour y subir une accélération gravitationnelle.

22 juillet 2003 : début de la troisième révolution autour du Soleil.

2 janvier 2004 : Stardust survole Wild 2 pendant huit minutes, à une distance de 150 km et à une vitesse de 6,1 km/sec. Elle se trouve alors à 280 millions de km du Soleil et à 400 millions de km de la Terre.

15 janvier 2006 : Stardust largue une capsule au dessus du désert de l'Utah.

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